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il y a 8 ans
Des soumis et des hommes
A cette époque-là, j’étais au bord de la déprime, quasiment en burn-out comme disent les anglo-saxons, pour décrire le tableau psychologique du type totalement débordé par son boulot, les contraintes, la gestion du temps de ses rendez-vous, de son téléphone, etc…
J’étais le Directeur Commercial d’une grosse PME qui fabriquait et assemblait, du matériel sophistiqué, vendu ensuite, soit à des Sociétés privées fabriquant du matériel stratégique, soit directement à des gouvernements étrangers.
J’avais à gérer, des « Commerciaux » de haut niveau basés en France, en Europe et sur les 5 continents, mais susceptibles comme des chats. Poulie de transmission entre ma direction et ces derniers, je voyageais beaucoup aux quatre coins du monde, assistant mes « subordonnés », sans les froisser, lorsque les négociations devenaient délicates avec les interlocuteurs retors des Entreprises privées et les « rapaces » de certaines administrations publiques. Il y avait parfois en direct des politiques que l’on ne savait pas toujours où attendre, tant leurs exigences dépassaient le niveau très haut où on les imaginait. Sur des dossiers techniquement pointus, et selon les interlocuteurs, je faisais venir un ou deux ingénieurs et dans un match pacifique à quatre, lui et le commercial s’opposaient au client, dont je devenais l’allié objectif, contre mes collaborateurs. Jeu subtil, où il fallait que je fasse semblant de douter des produits que je vendais, pour finir par démontrer qu’ils étaient irremplaçables. Passionnant, mais épuisant.
Malgré un monde perpétuellement en crise, mes résultats étaient bons, et c’est pour cela que mes actionnaires me fichaient une paix royale. Hormis celle des résultats que j’arrivais à obtenir, je n’avais pas de contrainte. J’étais donc quasiment mon propre chef et celui des gens de mon réseau. Mais si par malheur mes résultats s’effondraient, malgré mon professionnalisme inégalé, je savais que je pourrais sauter sans pitié.
Encore que très bien payé pour ce travail exceptionnel, mais abominablement difficile et chronophage, j’avais échoué, malgré les cadeaux venant du monde entier et achetés rapidement dans les boutiques d’aéroport à fixer une compagne, qui, il est vrai, pouvait ne me voir que 3 jours en 3 mois. Mes courtes vacances, dans les plus beaux palaces, se passaient à dormir pour moitié et à téléphoner le reste du temps. Donc, ni mon portefeuille, ni mon physique pourtant passable n’avait pu retenir une partenaire véritable et un tant soit peu désintéressée.
Je gardais un impératif de vie saine, un footing quotidien dans chacune de mes escales, au pire remplacé par une heure de fitness. Pas de tabac, peu d’alcool, juste le nécessaire pour la vie sociale. Cela me permettait de garder la forme et de conserver, malgré tout un appétit sexuel que le burn-out n’avait pas encore réussi à faire disparaître. Mais il est clair que les rencontres d’une heure ou d’une nuit, faites au hasard des voyages, le plus souvent rémunérées pour gagner du temps et de la tranquillité ne m’apportaient pas une détente optimale, car après tout, c’était encore moi qui dirigeait, choisissait, proposait et de cela j’en avais plus qu’assez.
Au hasard d’une lecture ou d’un film vaguement érotique et sadomasochiste sur l’écran nocturne d’un téléviseur d’hôtel, j’eu un jour la révélation que j’avais peut-être aussi besoin d’obéir, d’être dominé et consentant, ne serait-ce qu’une heure ou deux, accomplir les souhaits de l’autre, sans trop réfléchir, pour me laver un peu la tête.
Je quittai alors les pages politiques et économiques des journaux et découvris, surtout dans la presse anglo-saxonne, maintes petites annonces recensant dans les grandes capitales du Monde les Maîtresses Dominatrices, qui promettaient les pires sévices à leurs soumis. C’était au fond, ce que je cherchais, non pas f o r c é ment la souffrance physique, même si elle accompagnait souvent ce genre de relations, mais la possibilité de dire oui, de tout accepter, d’être humilié, de descendre très bas dans la soumission pour mieux rebondir ensuite, rechargé à bloc.
Vérifiant les rares possibilités de mon emploi du temps, j’optais pour me libérer une grande après-midi lors de mon retour à Paris et je me mis à chercher la Maîtresse idoine qui me recevrait. Quelques coups de téléphone plus tard, j’obtins mon rendez-vous, un nom de rue dans le XVIIème, et le conseil d’appeler à 14h30, deux jours plus tard, pour avoir l’adresse précise. Le tout m’avait été signifié d’une voix grave, sèche, autoritaire, qui ne souffrait pas la contradiction. Les questions que j’espérais pouvoir poser me restèrent au fond du gosier. J’étais donc prêt à plonger dans l’inconnu, si je ne me ravisais pas, mais ce n’était pas mon intention, malgré l’émotion, la gêne et le sentiment inhabituel de crainte que j’avais ressentis lors de ce bref échange téléphonique.
A l’heure dite, j’étais dans cette rue banale du 17ème, mi résidentielle, mi commerçante, sortant du métro, pour ne pas risquer un retard, faute de trouver un parking. Je composais son numéro. La même voix me dit d’un ton neutre :
- C’est bien, vous êtes à l’heure.
Puis elle m’indiqua le N° exact et me précisa qu’il fallait sonner à la porte de la boutique.
Cinquante mètres plus loin, je trouvais en effet la bonne adresse, sous forme d’une vitrine d’un ancien magasin, qui était transformé en une vitre sombre apparemment opaque avec une porte d’entrée métallique et une sonnette, différente de la porte d’entrée de cet immeuble ancien de 4 étages. J’appuie un peu longtemps sur le bouton, je n’entends aucune sonnerie, mais au bout de 20 secondes, pendant lesquelles, surgit une envie de prendre mes jambes à mon coup. Trop tard, la porte s’ouvre sur une silhouette de haute taille, vêtue d’un long vêtement noir, surmontée d’un visage assez jeune, bien maquillé, joli, mais parfaitement impassible. Les cheveux sont blonds courts ou plus exactement ramenés en un chignon serré, les yeux d’un bleu glacial.
- Entrez, me dit-Elle.
Je m’exécute et me retrouve dans des locaux qui abritaient un ancien commerce. Les rayonnages ont disparu, la pièce est sombre, mais une lumière parvient de la rue par la vitrine à travers laquelle on voit nettement l’extérieur, les passants et les automobiles qui circulent. La pièce ressemble à un cabinet médical avec une table d’examen pourvue d’étriers, faisant face à la vitrine et je me rends compte que si la maîtresse des lieux installe un sujet sur cette table, il s’exhibe impudiquement devant la foule, qui en fait ne le voit pas. Je n’ai pas le temps de détailler le matériel posé sur un petit guéridon ou pendu à des crochets, je suis entraîné vers l’arrière-boutique. Celle-ci est largement éclairée. Le sol est recouvert d’un beau parquet, les murs sont clairs, égayés par quelques affiches de films d’horreur ainsi que par une superbe photo très agrandie d’une jeune femme nue qui, vue de dos, retourne son visage pour faire au photographe un sourire magnifique et un geste d’adieu. Cette affiche dégage une sensualité brûlante. Un divan, quelques coussins la meublent, ainsi qu’une panoplie plus ou moins complète d’instruments liés à l’activité de la locataire : espalier, menottes murales, divers fouets, martinets et tapettes, chaînes, lanières de cuir, etc…
Après m’avoir confirmé l’engagement téléphonique de passer au moins trois heures ensemble, Elle m’invite à lui régler la somme convenue, qu’Elle fait disparaître dans une poche de ce qui est finalement qu’une très ample robe de chambre, fermée pour l’instant jusqu’au cou. Puis le ton change, son vouvoiement devient tutoiement :
-
Maintenant, pendant ces trois heures, tu es mon soumis, tu m’obéis sans discuter, tu accepteras tout ce que je te ferai subir. Rassure-toi, pour une première fois je t’épargnerai un peu, mais si tu te rebelles, la punition sera sévère. Tu me diras « vous », jamais de tutoiement. Tu accepteras toutes mes volontés, en disant « Oui, Maîtresse ». D’accord ?
-
Oui, bien sûr.
-
Tu as déjà gagné une punition supplémentaire ! On dit « Oui, Maîtresse »
-
Oui, Maîtresse. Excusez-moi, Maîtresse. Je ne le ferai plus, Maîtresse..
-
Ca va. N’en rajoute pas.. Et maintenant, déshabille-toi, et accroche tes vêtements à cette patère.
-
Complètement, Maîtresse ?
-
Bien sûr, pauvre imbécile.
Je m’exécute avec une certaine lenteur, sous son regard perçant et sévère. Je pensais, qu’à part la photo de la jeune beauté sur le mur, l’érotisme ambiant n’était pas torride. Aussi, lorsque je n’ai plus que mon slip à ôter, je ne peux constater avec Elle que ma virilité est plutôt en berne. Scandale dans la salle des t o r t u r e s !
-
Mais tu ne bandes même pas ! tu es vraiment nul. Su tu passes trois heures avec moi, tu dois bander pour moi pendant trois heures, sinon c’est la punition.
-
Excusez-moi, Maîtresse, je voudrais faire de mon mieux, ce n’est pas volontaire.
Je suis perplexe pour les punitions annoncées, et je regarde les superbes fesses de la fille de la photo, pour m’aider redresser ma situation.
- Agenouille-toi, me dit-Elle en me montrant un superbe coussin de cuir travaillé au milieu de la pièce. Puis Elle vient derrière moi, me saisit les deux poignets et les réunit par un double bracelet de cuir derrière mon dos.
Elle revient devant moi et à un mètre de mon visage, Elle ouvre lentement sa grande robe de chambre, qu’Elle quittera centimètre par centimètre. Elle apparaît, avec un corps parfait, habillée, si l’on peut dire, d’un bustier, remontant des seins volumineux largement dénudés. Puis autour d’un ventre plat, une petite ceinture en dentelle, en fait un porte-jarretelles surmonte un slip, en dentelle noire, transparente. Enfin des bas résilles galbent cuisses et jambes sans défauts, le tout se terminant dans des chaussures à talons aiguilles. Sans un mot, Elle jette au loin le vêtement qui la masquait à mes yeux et tourne lentement sur Elle-même me présentant ce corps somptueux, qui dégage un parfum affriolant. Une chaleur m’envahit, l’optimisme renaît, l’après-midi n’est pas complètement perdue. Je sens ma bite se relever et j’ose aborder le sujet :
-
Maîtresse, dis-je, je commence à bander en votre honneur.
-
Il est temps me répond-Elle en s’approchant de moi, son nombril au ras de mon visage. Tu vas m’enlever mon slip avec les dents. Mais pas de privauté, sinon je te punirai.
Ça devient intéressant, je m’exécute avec ardeur et un certain plaisir. J’accroche l’élastique et descend le slip de quelques centimètres sur le ventre. Mais bien retenu sur les hanches, à peine l’ai-je lâché pour abaisser le côté, qu’il remonte. Je recommence alors au niveau des hanches, tournant autour d’Elle en glissant inconfortablement sur les genoux.. Je baisse le côté droit, il tient en place, je me précipite à gauche pour un même résultat, puis je retire vers le bas la partie qui recouvre le ventre. J’ai gagné 3 ou 4 cm. Je tourne autour d’Elle pour aller le baisser en arrière, Elle se retourne de 180° et je me retrouve devant son ventre. Je la regarde, là- haut, d’un œil suppliant, Elle consent enfin à me présenter son côté pile. J’admire, mon excitation qui avait tendance à disparaître, tant j’étais concentré à gagner les premiers centimètres, reprend de la fermeté.
-
Tu bandes toujours, dit-Elle, car Elle avait sûrement remarqué mon recul sur ce plan là.
-
Plus que jamais, Maîtresse et pour m’encourager, je tire sur l’élastique qui descend un peu sur ses formes rebondies et j’applique mes lèvres sur une fesse qui commence à se découvrir.
Elle se retourne en un éclair et m’envoie une gifle qui claque comme un coup de feu.
- Je t’avais prévenu, me dit-Elle.
Je me confonds en excuses, Elle se replace et je tire à nouveau sur ce slip le dégageant peu à peu des hanches et des fesses merveilleusement rebondies. Malgré l’envie, j’évite soigneusement de laisser traîner mes lèvres sur sa peau satinée, je retiens mon souffle jusqu’à ce que j’arrive enfin à positionner le slip sous le sillon fessier. Je reviens devant Elle pour mettre à l’air, son minou, rasé de près et parfumé délicieusement. La suite devient un jeu d’e n f a n t , encore que ce jeu ne leur est pas généralement conseillé, et je peux abaisser le slip qui glisse aisément jusqu’aux chevilles. Je prie alors ma Maîtresse de soulever un pied puis l’autre et j’arrive au bout de la tâche qu’Elle m’a confiée.
-
Et voilà, Maîtresse, c’est fait.
-
Bien, consent-Elle. Elle écarte alors les jambes. Pour ta récompense, lèche-moi.
J’obéis sans déplaisir. Je passe ma langue entre ses lèvres, cherche son bouton clitoridien qui ne me paraît pas très tendu. Je l’insinue entre les petites lèvres. L’humidité est pour l’instant modérée. Si j’arrive à garder mon érection, je ne peux pas dire que pour l’instant Elle soit très excitée. Ca me vexe un peu. Elle resserre les cuisses. Elle détache mes poignets, me conduit contre un des murs. Des bracelets de cuir sont au sol, attachés chacun à une chaîne de 50 cm environ, elle-même fixée en bas du mur. Elle m’attache les chevilles à cet appareillage, face au mur.
- Regarde-moi.
Je peux, me tourner à moitié. Elle se place dans mon champ de vision après avoir lancé une musique sur un appareil que je n’avais pas identifié jusque-là. C’est une ballade très jazzy, chantée par un crooner, Sinatra, peut-être. Elle danse sous mes yeux, ondulant du corps et des hanches, se présentant sur toutes les coutures et surtout de dos, ce qui a le pouvoir de faire grimper mon désir au zénith. La musique s’arrête.
-
Tourne-toi vers le mur, ordonne-t-Elle. Que préfères-tu ? La fessée à mains nues ou le martinet ? Et avant que je réalise et que je réponde, Elle ajoute : de toute façon, tu n’as rien à dire, je vais commencer par le martinet.
-
Ce sera bien, Maîtresse, Merci, Maîtresse.
Que dire d’autre, quand on a accepté et payé pour être nu, attaché et docile ?
Les lanières de cuir commencent à s’abattre sur mon postérieur. Elle ne tape pas trop fort. C’est un peu douloureux, mais pas désagréable. Je me rends compte que mon érection est renf o r c é e. J’ai presque mal à la verge, tant elle est tendue. J’y porte la main qui avait été libérée. Un coup plus puissant me fait sauter. Aïe ! Instinctivement je mets une main pour parer le prochain coup.
- Je ne t’ai pas autorisé à te toucher la bite, me dit-Elle d’un ton agressif, et tu n’as pas à mettre tes mains sur tes fesses pour éviter mes coups, si tu ne veux pas que je frappe encore plus fort.
Je réitère des excuses, et je reçois encore quelques coups de martinets d’intensité modérée, avec un certain plaisir, malgré quelques gémissements contenus de douleur. Je suis presque déçu quand Elle arrête.
Elle intervertit mes attaches aux chevilles. Me voilà, dos au mur, le sexe fier pointé vers le haut.
- Branle toi, dit-Elle. Allez, branle toi, tu voulais bien commencer tout à l’heure. Mais arrête-toi avant de décharger, nous avons encore des choses à faire.
Je suis un peu hésitant, mais le ton est péremptoire. Je n’ai pas l’habitude de me branler comme ça en public, même s’il est restreint. Ma bite est dure, la caresse est agréable, je m’exécute, la peau va et vient, c’est bon. Mais il faut que je m’arrête rapidement car je sens que ça va « éclater ».
- Bien, tu es un bon soumis, je vais te détacher et nous allons passer à autre chose.
A ce moment, la sonnette retentit. Elle quitte la pièce, m’abandonnant nu, les chevilles entravées. Un quart d’heure se passe environ, durée que j’estime, car pour être encore plus nu, Elle m’a fait enlever ma montre. J’entends des chuchotements incompréhensibles venant de l’entrée. Enfin, Elle ouvre la porte et fait deux pas dans la pièce suivie par un homme d’une quarantaine d’année, en costume et cravate. Il m’adresse un sourire amical. Je suis horriblement gêné. Ma Maîtresse, dont je ne connais même pas le prénom et qui a revêtu sa robe de chambre, me pose une question, dont elle n’attendra pas la réponse :
- Je te présente ce Monsieur, qui est un soumis régulier. Je l’aime beaucoup. Il a très envie de te sucer la queue. Est-ce que tu es d’accord ?
Le Monsieur en question me fait un nouveau sourire, qui il faut bien le dire, est sympathique. Néanmoins, je sursaute à cette demande imprévue, et ne peux répondre dans la seconde. Elle enchaîne aussitôt.
- Au fond, je ne sais pas pourquoi je te pose cette question. Tu es là pour m’obéir. OK, mon ami va te sucer. Tu verras, il fait ça très, très bien. Tu le remercieras !
Devant mon air ahuri, interloqué et dubitatif, Elle ajoute.
- Rassure-toi, je ne t’ordonnerai pas de lui en faire autant, sauf bien sûr, si tu le souhaites…. On revient dans 5 minutes.
Et ils me laissent accrocher à mon mur. Je suis pensif. Je reconnais qu’Elle a fait preuve d’un peu d’humour. Je me dis que si je n’ai pas à sucer ce monsieur, c’est un peu moins gênant. Après tout une bouche est une bouche. Je suis là pour être en position d’infériorité, pour obéir. Je l’ai choisi. Que faire d’autre, nu, accroché par les chevilles ? Faut-il préciser que depuis cette attente et cette intrusion surréaliste, je ne bande plus. Ma belle érection n’est plus qu’un souvenir. Malgré moi, je me dis qu’Elle va m’engueuler et j’ai l’impression fugace d’avoir désobéi à son ordre. Je redeviens l’e n f a n t qui a fait une bêtise et se demande si ses parents s’en rendront compte et s’ils le puniront. Malgré mes efforts, impossible de rebander.
Ils reviennent enfin. Elle a quitté son manteau et avance dans sa tenue hyper-sexy, tenant à la main une laisse qui est accrochée à un superbe collier de cuir, entourant le cou de l’autre soumis, complètement nu, lui aussi, et qui se traîne à quatre pattes sur les genoux et les mains. J’avoue que je rirais bien, ne serait-ce la crainte de déplaire à ma (ou notre) Maîtresse. Médor, puisque c’est ainsi qu’Elle l’appelle, porte sur Elle un regard de chien fidèle et aimant. Elle le tire jusqu’à un grand coussin qu’Elle dispose au pied du divan. Un geste de sa part et après s’être étiré, se redressant sur ses genoux, il se couche en boule sur le coussin. Je remarque qu’il bande très honnêtement, et qu’il a une queue d’un beau calibre. Il est bien obéissant, me dis-je, en regardant mon propre sexe alangui.
Elle se dirige vers moi, le martinet est revenu dans sa main. Aïe.
- J’ai vu que tu ne bandais plus, malgré mes ordres. Tu me déçois et Médor, désignant mon co-soumis, le sera aussi. Mais avant qu’il te montre ce qu’il sait faire avec sa langue, je vais être obligé de te fesser.
Elle vient remuer ses fesses généreuses à quelques centimètres de mon corps. Elle ne me touche pas, mais je sens sa chaleur, son parfum. Elle me fait regarder à nouveau le mur. Ses seins frôlent mon dos, j’ai son souffle dans le cou. Elle caresse mes fesses avec le martinet. Ca y est, mes batteries sont rechargées, ma bite se redresse sérieusement, et paf, un premier coup de lanières atterrit sur mon postérieur, suivi de quelques autres.
-
Remercie-moi de te faire bander à nouveau.
-
Oui, Merci Maîtresse.
-
Merci quoi ?
-
Merci de me faire bander si bien, Maîtresse.
Un dernier coup pas trop v i o l ent me caresse les fesses, comme pour me montrer qu’Elle est satisfaite de moi. Elle me retourne, admire ma queue qui oscille, tendue comme un réverbère. Quelques coups légers de lanières sur mes couilles me « récompense ». Elle se penche pour me détacher. Je me rends compte alors que j’aurais pu profiter de son absence, tout à l’heure, pour le faire moi-même. Je n’y avais pas pensé, ayant accepté la soumission totale. En se relevant, son visage passe au ras de ma bite érigée. Je voudrais qu’Elle y pose au moins ses lèvres, un court instant. Mais non. Ce n’est pas son intention.
- Viens t’asseoir sur le divan. Ecarte les jambes et reste bien les fesses au bord. Voilà. Appuie toi sur le dossier, laisse-toi aller. Médor va sucer sa récompense. Tu peux y aller , Médor.
Et celui-ci se redresse sur les genoux, regarde ma queue goulûment et commence à me lécher le gland sous les encouragements de Maîtresse. Il le prend en bouche, fait tourner sa langue sur tout son pourtour, puis avalant le plus de longueur possible de ma queue, il commence quelques allers-retours qui, il faut bien l’avouer, ne sont pas si désagréables que ça. Sa main vient en aide, pour me branler légèrement, pendant qu’il suce avec ardeur, puis toujours me branlant, il vient me gober les couilles l’une après l’autre, les réchauffant dans sa bouche. Mes yeux sont fermés, je me laisse aller à un plaisir certain, comblé par une pipe que je n’imaginais pas, une heure auparavant. Soudain ouille, je sens une v i o l ente douleur sur un mamelon. J’ouvre les yeux, Elle m’a pincé le côté droit avec une sorte de pince à linge métallique et se prépare à pincer l’autre.
- Ne t’en fais pas, tu ne vas plus vouloir les enlever, tellement c’est bon !
Effectivement la douleur diminue, la sensation de brûlure ne disparaît pas, mais devient presque agréable et l’envie d’éjaculer est devenue intense. J’avertis mon suceur en catastrophe.
- Vas-y, lâches toi, et il me reprend la queue en bouche, suce de plus belle et me branle avec fermeté.
C’est très efficace. Je libère plusieurs jets de sperme qu’il reçoit sans mégoter et qu’il avalera avec le sourire. Ma jouissance est intense, rare, incroyable. Je crois atteindre des limites hors normes. Je m’effondre sur le divan, les yeux clos. Ma Maîtresse me libère des pinces à seins et donne à Médor, des lingettes humides pour me nettoyer, ce qu’il fait avec beaucoup de douceur. Je me sens obligé de le remercier.
- Tout le plaisir était pour moi, me dit–il en souriant gentiment.
Elle prend place sur le divan, signifie à Médor qu’il va avoir sa récompense en subissant une fessée. Elle le fait étendre sur ses genoux, la tête pendant, les fesses relevées et lui applique une douzaine de claques sonores qui fond rougir sa peau. A chacune, il murmure : « Merci Maîtresse ». Elle me prend alors la main et la fait glisser entre ses cuisses, là où se trouve le sexe de Médor.
- Tu sens comme il bande bien. C’est plus dur que du bois. Ca ne te fait pas envie ?
Je ne réponds pas, mais je constate en effet que la bite qu’Elle me fait sentir a une consistance incroyablement ferme. Elle répète sa question ambiguë. Envie de quoi ? D’avoir la même dureté ? De la sucer ? Je murmure vaguement, « Oui, Maîtresse », sans m’engager vraiment.
Elle ordonne à mon suceur de s’asseoir entre nous deux. Elle se saisit de sa queue et commence à le masturber avec lenteur. Puis, Elle s’adresse à moi.
- Allez, branle le avec moi. Même si tu en as envie, aujourd’hui tu ne le suceras pas. Branle le et plus vite que ça.
Je m’exécute, en me demandant si oui ou non, lui sucer la queue serait agréable. Je suis content de ne pas y être f o r c é . Je le branle en même temps qu’Elle, puis voyant que j’imprime un bon rythme, Elle me laisse faire, nous encourageant de la voix. Son membre est bien ferme, chaud, rapidement une petite goutte claire, filante met le nez à la fenêtre linéaire de son méat. J’en enduis le gland et reprends mon va et vient. Puis, son corps se tend, il soupire et expulse quelques jets de sperme chaud que je dirige sur son ventre, peu tenté malgré tout (c’est-à-dire le plaisir que j’éprouve à branler celui qui m’avait sucé si habilement il y a quelques minutes) de goûter à cette semence.
- Bravo à tous les deux, nous dit cette furie, qui décidément pousse à l’homosexualité. Je vais pouvoir vous laisser, vous saurez vous distraire.
Elle me donne une lingette pour nettoyer Médor. Je n’ose lui refuser, me disant qu’il saurait le faire lui-même et je recueille son foutre sur la lingette, en fait remonter les dernières gouttes. Il est net, son sexe s’amollit quelque peu.
- Venez contre le mur.
Elle nous désigne ce mur, pourvu de barres de crochets, d’anneaux scellés. Elle me passe un anneau autour du poignet droit, un autre à la cheville du même côté. Ils sont reliés par une courte lanière de cuir à une barre au ras du sol. Elle renf o r c e ce lien avec deux cadenas, qui m’empêcheront de me détacher seul. La seule position qui soit possible est d’être à quatre pattes. Un mètre devant moi, Elle en fait de même avec Médor. Nous sommes tous les deux parallèles au mur. J’ai une vue imprenable sur ses fesses et ses couilles qui pendent. Maîtresse nous abandonne seuls. Après quelques minutes de silence gêné, je me décide à entamer la conversation.
-
Est-ce que tu es venu par hasard, ou avais-tu rendez-vous ?
-
En fait, c’est Maîtresse qui m’a prévenu qu’Elle avait un rendez-vous avec un « nouveau », ce qu’Elle fait de temps en temps et si je suis libre, je viens.
-
Et comment ça a commencé avec Elle ?
-
En fait, il faut que je te dise, en dehors d’ici je ne touche pas aux hommes et avant de la connaître, je n’avais aucune expérience ni aucune attirance homosexuelle. Je suis venu la voir pour la première car j’étais attiré par la soumission, dans la mesure où mon travail est stressant et m’oblige sans arrêt à faire des choix, prendre des décisions difficiles, organiser le travail des autres, commander, etc.. J’ai hérité d’une imprimerie familiale, mais le métier a beaucoup plus évolué en 15 ans qu’en 5 siècles depuis l’invention de Gutenberg. Il a fallu s’adapter, trouver de nouveaux marchés, puisqu’une partie de notre activité est faite directement par les clients sur leurs propres imprimantes. Bref entre le commercial que j’assume, la gestion du personnel, la banque et certaines fins de mois pas très simples je suis parfois à bout. Donc, l’idée d’être obéissant, une sorte d’objet pendant quelques heures représente pour moi un temps de repos mental, finalement moins cher et plus efficace qu’un séjour sous les tropiques. C’est peut-être aussi ton cas ?
-
Oui, en quelque sorte.
-
Donc, j’ai trouvé son téléphone dans un journal, je crois ou sur Internet et je suis venu la voir la première fois, il y a un an environ. Première séance classique, Elle m’a fait mettre à poil, m’a attaché, fessé, pincé les seins. Je lui ai enlevé son slip avec les dents, bref, une ou deux heures où je ne pensais plus à rien d’autre que lui obéir en attendant qu’Elle me soulage, ce qu’Elle a fait avec beaucoup de douceur. Je suis sorti d’ici, comment dirais-je, bien plus détendu que quand j’allais me soulager avec une professionnelle plus « classique ». Je suis donc revenu, le mois suivant et à la troisième visite, au bout de quelques minutes, je suis attaché à ce mur, à genoux et Elle me dit alors : « J’ai dans la pièce à côté un client qui a envie de se faire sucer par un homme ». Je suis sidéré, je ne réponds pas tout de suite et elle ajoute : « De toute façon, je te l’ordonne ». Elle ajoute qu’il est beau gars, qu’il a une belle bite, qu’Elle lui a lavée Elle-même et qu’Elle espère que je ferai de mon mieux. Elle va chercher ce type, qui bande comme un âne, qui a aussi une bonne gueule, et elle vient me fourrer son engin dans la bouche. Je m’aperçois que ce n’est pas désagréable et que c’est presqu’un plaisir de lui faire plaisir. Très rapidement il est prêt à éjaculer, mais, heureusement pour moi, car je n’étais pas encore prêt à ça, il se retire et m’arrose la figure et le thorax de son sperme.
Ensuite, quand je suis revenu la revoir, Elle m’a demandé si mon expérience avec le premier type pouvait se répéter. En fait, Elle m’a ordonné de recommencer et quelques jours après m’a téléphoné pour me dire qu’Elle allait recevoir un type qui aimerait être sucé par moi. Elle m’a donc fait venir. En fait j’étais déjà d’accord. Le type n’avait rien demandé, c’était comme pour toi, un gars qui ne se doutait pas une demi-heure avant qu’un autre homme lui ferait une pipe. Elle m’a ordonné de le garder en bouche pendant qu’il éjaculerait et j’ai obéi.
-
Et alors ?
-
Je l’ai fait et j’y ai pris goût. Maintenant j’aime ça. Mais, curieusement, je n’ai pas d’autres tendances homo.
-
Ah, tu trouves ?
-
Sûr. Comme toi, je me suis mis à douter. J’ai donc été dans un sauna gay. Je n’ai éprouvé aucun attrait pour ces types à poil avec leur serviette sur les genoux. Un gars à côté de moi a commencé à me passer la main sur la cuisse. Je me suis levé pour y échapper. Je n’avais pas l’ombre d’une érection devant ces mecs. Quant à aller me faire tripoter la bite dans les recoins sombres, je n’y tenais absolument pas. J’ai même changé de lieu pour être certain, et je suis entré dans un bar masculin, dans le Marais, idem. Aucune envie sexuelle. Je ne suis pas resté dix minutes. En fait, c’est Elle qui m’excite, et ce qu’Elle me fait faire est pour moi une nécessité et je prends mon pied, parce qu’Elle me l’ordonne. Je sais aussi, que tout à l’heure avant de la quitter, j’aurais droit à une nouvelle fessée. Avec un peu de chance, elle me fera faire le cheval en s’asseyant sur mon dos, sans culotte et elle me récompensera avec sa main ou si elle est contente de moi, avec sa bouche. Voilà en fait mon histoire.
-
Effectivement, ce n’est pas banal. Moi je suis là pour la première fois chez une Dominatrice. J’avoue que je suis plutôt surpris, mais assez satisfait jusque-là. En tout cas, on ne s’embête pas. Mais si j’ai accepté de te caresser, je ne serais pas d’accord pour sucer un mec.
-
Pas sûr…..
-
Enfin, je crois. Mais je préfèrerais qu’Elle ne me le demande pas.
Et j’ajoute pensif :
- Ce ne doit pas être évident de ne pas lui obéir……….
Nous restons quelques minutes silencieux. Elle revient enfin,
-
Je vais vous détacher.
-
Merci Maîtresse, répondons-nous en chœur.
Elle est toujours en bustier et porte-jarretelles et n’a pas remis son slip. Elle nous détache. Nous nous relevons, un peu engourdis par la position. Je m’aperçois que je bande à nouveau, depuis qu’Elle est entrée dans la pièce, et Médor est dans le même état. Elle nous félicite pour cela. Puis Elle nous fait coucher en travers des bras du canapé, les fesses bien relevées. Passant de l’un à l’autre, Elle abat sur nous son martinet, en variant l’intensité des coups, parfois claquant avec f o r c e , nous faisant pousser un gémissement, parfois léger, caressant. Chaque coup est salué d’un « Merci Maîtresse. » Je bande comme un fou, ma queue est presque douloureuse. Je présume que Médor est à l'unisson.
Après la fessée, nous faisons l’un après l’autre le tour de la pièce à quatre pattes, notre Maîtresse sur le dos. Elle nous chronomètre. Je perds, Médor a de l’entraînement. J’ai droit à dix coups de martinet supplémentaires. Je dis encore merci.
Puis elle nous fait allonger sur le canapé, l’un la tête à droite, l’autre à gauche. Elle nous fait ouvrir puis croiser les jambes pour rapprocher nos queues l’une de l’autre. Toutes deux, dures, pointées vers le plafond. Elle nous branle d’un même geste, parfois d’une main, nos bites collées l’une à l’autre. Nous apprécions. Elle accélère, nous encourage.
- Allez, je veux vous voir décharger en même temps. Puis s’adressant à moi, je sens que tu te tends, retiens-toi encore un peu. Là, maintenant, tu peux y aller.
Et ravis de lui obéir, nous déchargeons ensemble, nos spermes se mélangent sur ses mains, nos ventres, nos couilles. La jouissance est très forte. Nous soufflons comme des phoques. Epuisés.
Elle nous envoie ensuite nous doucher dans une superbe cabine double. Soudain pudiques, nous nous lavons, nous tournant le dos. Nous nous séchons, sans un regard l’un sur l’autre, sans une parole. Nous revenons nous habiller toujours les yeux ailleurs.
Notre Maîtresse, revêtue à nouveau de son ample peignoir, nous amène un jus de fruit à chacun, que nous buvons rapidement. Elle nous reconduit à la porte, l’un après l’autre. Elle me dit, qu’Elle espère que cette expérience m’a plu, me fait promettre de revenir et ajoute de façon énigmatique :
- Ton ami, Médor, ne sera peut-être pas là, mais, crois-moi, j’aurai d’autres choses à te proposer.
Et si, quelques minutes auparavant, j’avais des doutes, quant à la probabilité d'une deuxième visite, cette promesse de l’inconnu à venir se glissant dans mon cerveau, faisait naître la quasi-certitude que je reviendrai un jour ou l’autre.
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